Poursuivant notre série de portraits, nous avons posé nos valises à Lyon, pour rencontrer Sabine Greppo, photographe immersive de mariage, membre du réseau Margoo. Mais d’ailleurs qu’est-ce qu’une « photographe immersive », comment cette vocation lui est apparue au Chili, ou encore pourquoi avoir choisi la photo de mariage : plongeons dès maintenant dans le quotidien de Sabine Greppo.
Sabine Greppo, photographe immersive dans le Rhône
Sabine, peux-tu te présenter en quelques mots, ainsi que ton activité de photographe ?
Je suis Sabine Greppo, je me considère comme photographe immersive, que ce soit dans l’histoire familiale ou les relations de mes clients. Passionnée par les relations et l’amour, je propose des reportages naturels et emprunts d’émotions.
Je parle de photographie documentaire de mariage, car je suis aussi photojournaliste. Pour réaliser un reportage de mariage, j’ai besoin de bien connaître mes clients, les personnes importantes de leur entourage, ainsi que les événements qui ont marqué leur vie. Pour capter les émotions et les moments marquants de leur histoire (que ce soit un mariage, une grossesse, ou une séance famille), je prépare toujours en amont ma prestation, à la façon d’une journaliste. Mes séries sont alors construites avec une cohérence de narration (ce qu’on appelle aussi le storytelling).
En bref, je recherche des images et un reportage qui ont le plus de sens pour mes clients.
Je suis basée à Lyon, mais je peux facilement me déplacer dans toute la France. J’ai monté mon activité après avoir vécu 8 ans au Chili. C’est là-bas que j’ai appris mon métier.
Quel a été le déclic qui t’a amené à exercer ce métier de photographe ?
Quand j’ai commencé à voyager, j’ai créé un blog de voyage sur lequel je postais mes découvertes. J’étais déjà passionnée de photos. Autodidacte, je me suis formée petit à petit, dans les livres, les vidéos YouTube et surtout en travaillant aux côtés d’autres photographes. En 2019, j’ai couvert les révoltes chiliennes (celles qui ont abouti à une nouvelle constitution), c’est à partir de là que j’ai commencé à interroger le sens de mes photos, au-delà de l’esthétique et de la technique.
Une fois mon activité créée, je me suis formée auprès de grands photographes, comme Sébastien Roignant, pour le mariage, ou Luis Poirot pour le portrait à l’argentique.
Pourquoi avoir choisi le secteur du mariage ?
Justement, j’ai commencé à travailler sur des mariages, car je trouvais que c’était une très bonne école pour la photographie. On doit doit sans cesse s’adapter et concilier des approches très différentes, comme le reportage, le portrait, le paysage, etc.
Puis j’y ai pris goût. Je suis une grande amoureuse des relations. Le couple et l’amour me passionnent. Et j’adore connaître de nouvelles familles et de nouvelles histoires. Je sais que mes images sont très importantes pour mes clients, car elles font partie de l’histoire familiale.
Que préfères-tu dans ton métier ?
Ça peut paraître évident de dire que « les photos restent ». Mais c’est tellement vrai.
J’offre leurs propres souvenirs à mes clients.
Des images qui resteront dans la famille, sur plusieurs générations, ce n’est pas rien.
Et mon approche documentaire correspond exactement à ces valeurs. Je veux me rapprocher au plus près du vrai, de l’émotion, de l’histoire et des relations de mes couples.
Quand je rends un reportage de mariage, je sais que mes photos sont très significatives pour mes clients. C’est ce poids historique et familial que j’adore.
Une journée type, en tant que photographe de mariage pour toi ?
Une journée type sur un mariage commence dès les préparatifs, cela me permet de connaître et de me faire connaître auprès de l’entourage le plus proche de mes mariées. Ainsi, je me mets les témoins et la famille « dans la poche ». Puis je verse souvent ma petite larme lors de la cérémonie et je discute beaucoup pendant le vin d’honneur. Je finis très souvent ma prestation à danser avec les invités. Je prends du plaisir à partager ces moments si précieux avec mes clients.
Sabine Greppo, photographe éco-responsable
As-tu eu un événement particulier qui t’a poussé à t’orienter vers l’éco-responsabilité ?
En tant que photojournaliste, je me dois d’écouter les informations, lire des journaux, et me renseigner sur les sujets que je dois traiter. Et je ne vais pas apprendre à vos lecteurs ce qu’est le GIEC et ses rapports alarmants sur les dégradations provoquées par notre développement. Par exemple, le Chili fait partie des pays qui souffrent de fortes sécheresses. La capitale, Santiago, commence à réfléchir à des rationnements d’eau pour sa population. Ça me fait très peur pour le futur proche de notre humanité.
Question plus personnelle, quelles sont tes habitudes écolos au quotidien ?
Je sais que mes petites habitudes ne changeront pas le cours des choses, mais je mets un point d’honneur à vivre en cohérence avec mes valeurs.
Je fais attention à ma consommation alimentaire, je mange bio, locale et végétarien, le plus possible. Je trie et composte. Je refuse dès que je peux, le plastique, je fais la chasse au gaspillage et aux déchets. J’évite par ailleurs de mettre les pieds dans un magasin de grande consommation. Plus radicalement, je n’achète plus de vêtements neufs.
Aurais-tu un conseil pour les futurs mariés qui se lancent dans leur organisation ?
D’une part, je recommande toujours de rencontrer le ou la photographe, car le feeling est aussi important que la technique et le professionnalisme. Je vais passer la journée entière auprès de mes clients et de leur famille, il est essentiel de s’apprécier.
D’autre part, je dirai aussi de réfléchir au budget photo. Il est difficile de comparer les tarifs entre photographes, mais je recommande trois critères : le style photographique, l’approche professionnelle et le rapport humain.
Le reportage de mariage est un vrai investissement. Mais quelle est la valeur personnelle de ses souvenirs ?
Aurais-tu une actu, ou un projet qui te tient à cœur ?
En tant que passionnée des histoires d’amour, je pense qu’il est très important de travailler sa relation de couple, au quotidien. Pour ce faire, je recommande mes collègues de WeBloom, qui proposent des préparations de mariage laïques incroyables. Car un mariage, c’est aussi une famille qui se construit et qu’on aimerait voir durer le plus longtemps possible.