Non le voyage de noces, tout comme votre mariage, n’est pas une compétition. Inutile de chercher LA destination qui rendra tout le monde jaloux… mais bien celle qui vous parle à tous les deux. Car oui, la lune de miel c’est avant tout ça, un moment que vous vous offrez à tous les deux. Une parenthèse amoureuse qui permet de se recentrer sur son couple, et de décompresser après les éventuelles pressions liées à l’organisation du mariage. Alors que ce soit en Islande ou dans votre abri de jardin, optez avant tout pour la formule qui vous ressemble. D’ailleurs, rien ne vous oblige à “partir”… drôle d’injonction sociale que celle de la lune de miel. Rassurez-vous, la quête d’épanouissement personnel, et de couple, n’est pas directement liée à votre destination. Découvrons le voyages de noces responsable
Si vous désirez partir. Laissez-nous vous expliquer pourquoi nous vous invitons à devenir des voyageurs, et non des touristes.
Dans un voyage ce n’est pas la destination qui compte mais toujours le chemin parcouru, et les détours surtout. (Philippe Pollet-Villard)
Pourquoi voyager de manière responsable ?
Le saviez-vous, un tiers du bilan carbone d’un mariage est lié à la lune de miel. D’ailleurs le tourisme est aujourd’hui responsable de 8 % des émissions de gaz à effet de serre de l’humanité.
Puisque nous en sommes aux chiffres, selon l’Organisation Mondiale du Tourisme, 95% des touristes mondiaux visiteraient moins de 5% des terres émergées ! Wow !
Il est peut-être temps d’aborder les choses différemment, surtout lorsqu’on sait que le tourisme a des répercussions directes sur l’environnement, le patrimoine et les populations locales. Car oui, il n’est pas seulement question de gaz à effet de serre, mais nous y reviendrons.
Connaissez-vous le tourisme durable, ou l’écotourisme ? 💚
Traditionnellement opposé au tourisme de masse, le tourisme durable est un tourisme qui « tient pleinement compte de ses impacts économiques, sociaux et environnementaux actuels et futurs, en répondant aux besoins des visiteurs, des professionnels, de l’environnement et des communautés d’accueil ».
Nous avons listé pour vous les 5 étapes qui vous permettront d’aborder un voyage plus responsable.
1 – Se questionner sur la destination (logique me direz-vous) et les moyens de transport
Les transports, et tout particulièrement les vols en avion, sont les premiers émetteurs de gaz à effet de serre. Amis amateurs d’anglicismes, peut-être connaissez-vous la notion de “slow travel”.
Plus vous voyagerez lentement et près de chez vous, plus vous réduirez votre impact !
Il sera donc logiquement préférable de remplacer son séjour sur les plages de Bali par une découverte des petits coins méconnus de pointe finistérienne, ou bien de troquer votre aller-retour en avion à Rome par un road trip (en vélo, train, voire minivan van) à Turin, etc.
D’ailleurs, de manière pragmatique, pourquoi privilégier un voyage lointain (surtout si vous n’avez qu’une poignée de jours disponibles) ? Un vol long courrier est potentiellement synonyme de :
- Moins de temps sur place (plus de 24h par exemple pour aller en Nouvelle Zélande, et bien évidemment autant pour revenir)
- Stress et fatigue liée aux transports : avouons-le les heures d’avion et dans les aéroports sont rarement les plus agréables… même avec le ou la femme de sa vie
- Décalage horaire : quel plaisir de se réveiller les 2 premières nuits à 4h du matin
2 – Choisir un logement idéalement labellisé
Et si nous mettions de côté les grandes chaînes d’hôtels, pour découvrir les établissements labellisés ? Ces derniers proposent non seulement de se reconnecter à la nature, mais également de la protéger.
De manière concrète, ces certifications encadrent les impacts environnementaux d’un établissement en prêtant une attention :
- aux systèmes de chauffage et de climatisation ;
- aux produits alimentaires et aux textiles utilisés ;
- à la consommation d’eau et d’énergie ;
- à la production et la gestion des déchets ;
- à l’éco-construction.
Parmi les différents labels, nous pouvons citer : l’Écolabel européen, la Clef verte et le Green Globe. Enfin, le label Gîtes Panda (par WWF) garantit également l’implication du propriétaire en faveur de la cause environnementale.
📍Autres labels pour les territoires et collectivités : Green Globe, Stations vertes, Charte européenne du tourisme durable, Global destination sustainability index, Flocon vert, Pavillon bleu, …
🤝 Pour les agences de voyage : ATR (agir pour un tourisme responsable), UNAT (tourisme social), …
3 – Consommer des produits locaux… et éthiques
Consommer local permet d’éviter les émissions de gaz à effet de serre du transport des denrées et de créer des emplois locaux, et de valoriser ce qu’il y a de bon et d’original dans la destination visitée.
Dans une dynamique de sobriété et de respect des populations locales, prêtez la même attention lors de l’achat de vos souvenirs, que s’il s’agissait d’un magasin du bout de votre rue. Dans quelles conditions (éthiques, environnementales, etc.) sont fabriquées ces marchandises ? Attention à la marchandisation, l’artificialisation, la folklorisation… de cultures.
Chaque lieu traversé n’est pas obligatoirement une boutique.
Par ailleurs, ne négligez pas l’importance du voyage culinaire, y compris si vous restez en France, en savourant les spécialités locales.
Voyager, c’est quelque part accepter de s’immerger.
4 – Éviter la production de déchets
Faire du tourisme implique bien évidemment de visiter un lieu sans laisser de traces. Ce n’est pas parce qu’on visite un pays ou une région éloignée de son lieu de résidence qu’il faut oublier son éducation, et tout savoir-vivre ! À titre d’exemple, en 2017, le tourisme balnéaire était à l’origine de 52 % des déchets trouvés dans la Mer Méditerranée.
Comment éviter ça ? Tout simplement en prévoyant un sac pour ses détritus, et ce à chaque départ (plage, promenade, visite, etc.).
5 – Fuir les attractions touristiques qui utilisent des animaux
Si vous souhaitez voyager à l’étranger de manière éthique et responsable, oubliez tant que possible les attractions qui exploitent les animaux. Zoos, safaris, parcs aquatiques, promenades à dos d’éléphant ou de chameaux… En effet, les conditions animales y sont particulièrement terribles et les structures ne sont presque jamais contrôlées.
Bonus : idée originale de voyage de noces responsable
Vous êtes tou.te.s les deux originaires de régions différentes ? Et si vous ajoutiez de la symbolique à ce séjour en reliant vos deux vies, au sens propre, comme au figuré ?
Que ce soit à vélo, en train, ou autre, pensez à un itinéraire qui permettrait de relier vos deux villes d’origine. Étapes marquantes, gîtes d’accueil sympas, vous avez moyen de rendre ce séjour bien plus original qu’il n’y paraît !
Autre alternative : retracer votre vie commune en essayant de relier les différentes villes où vous avez habité ensemble.
Pour reprendre la citation de Philippe Pollet-Villard, qui ouvre cet article, nous vous invitons donc à devenir des voyageurs adeptes de la lenteur et des moyens de transport doux. Bien décidés à privilégier le chemin à la destination, et à ne laisser aucune trace de votre passage, si ce n’est dans vos mémoires.